Ouvrir une boulangerie française en Suisse, bonne ou mauvaise idée ?

Ouvrir une boulangerie française en Suisse, bonne ou mauvaise idée ?

04/07/2023 Non Par Marion Jullian

Créer une entreprise, c’est avant tout s’assurer que l’idée derrière sa création a un énorme potentiel. En effet, il serait bien fâcheux que votre société une fois mise sur pied ne puisse pas se faire une place sur le marché et que vous ne vous retrouviez qu’avec des pertes. Pour éviter un tel scénario, la solution consiste à faire une bonne étude du marché. Vous devez tout particulièrement au cours de cette étude faire attention à l’offre et la demande. Cet article vous présente brièvement le marché suisse dans le cadre de la création d’une boulangerie française.

Le nombre de boulangeries françaises en Suisse

En Suisse, la concurrence est rude quand il s’agit de faire le commerce des pains et pâtisseries. En effet, avec la popularité toujours plus grande des pains industriels et les boulangeries traditionnelles s’efforçant de maintenir très haut les critères pour se faire une place sur le marché, ouvrir une boulangerie en Suisse est un défi. Il n’est cependant pas impossible à réaliser surtout si cette dernière se concentre sur la cuisine française. En effet, d’après les informations légales disponibles sur l’index du commerce de Neuchâtel, un Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) de ce canton, de plus en plus de boulangeries françaises naissent sur le territoire. L’offre actuelle est non négligeable, mais le marché est toujours porteur d’espoir si vous apportez du changement par rapport à ce qui se fait déjà.

La consommation de pain et pâtisserie française en Suisse

Entre 18 et 75 ans, un Suisse consomme en moyenne 115 grammes de pain par jour. C’est l’information principale que révéla l’étude menuCH menée entre janvier 2014 et février 2015. Même s’il a été constaté au cours de cette étude la baisse de la quantité consommée par personne d’année en année, le pain demeure toujours important dans les habitudes alimentaires des Suisses. En effet, plus de 90% des Suisses mangent régulièrement du pain et plus du quart de ces derniers en consomment tous les jours. Cela représente banalement plusieurs millions de pains et pâtisseries divers consommés chaque jour. Les pains font donc l’objet d’une forte demande en Suisse.

Même si cette forte demande se focalise principalement sur les pains classiques suisses, une préparation française serait également le bienvenu surtout auprès des personnes qui aiment varier leur consommation de gluten. Une boulangerie française est donc une activité commerciale tout à fait envisageable en Suisse.

Les formalités et conditions légales pour ouvrir une boulangerie française en Suisse ?

Maintenant que le caractère acceptable de l’idée de l’ouverture d’une boulangerie française en Suisse est vérifié, il faut s’intéresser aux formalités pour mettre sur pied cette dernière. La première étape vers la concrétisation de ce rêve est l’enregistrement de ce dernier auprès d’un registre des entreprises.

Cette inscription au registre vous permet d’obtenir un numéro d’immatriculation. Cette immatriculation est dans le Registre national du Commerce et des Sociétés (RNCS) le code d’identification des entreprises et pour la population, la preuve que vous exercez en toute légalité.

Pour votre enregistrement, vous aurez besoin de choisir une forme juridique pour votre boulangerie, ainsi que souscrire à différentes assurances et pensions. Si vous n’arrivez pas à faire la part des choses sur ces sujets, vous pouvez recourir à une assistance professionnelle que vous trouverez sans difficulté chez un avocat ou un représentant de la chambre du commerce et d’industrie.

En somme, ouvrir une boulangerie française en Suisse est une excellente idée si vous avez le savoir-faire nécessaire. Malgré que la concurrence soit très rude sur le marché, la demande est également l’une des meilleures qui soient.