Les principales plateformes industrielles en Afrique
27/06/2022Les zones industrielles se multiplient sur le continent africain. Elles peuvent découler de partenariats public-privé, comme avec Arise IIP, un développeur et un opérateur panafricain de parcs industriels de classe mondiale. Quelles sont les principales plateformes industrielles en Afrique ?
Tanger Med : un succès sans égal
Tanger Med est la parfaite illustration du succès des plateformes industrielles en Afrique. Il s’agit d’un grand complexe industrialo-portuaire situé au Maroc, sur le détroit de Gibraltar. Il dispose d’infrastructure logistiques importantes et d’un fort bassin d’emploi grâce à sa proximité avec la ville de Tanger.
La plateforme industrielle abrite aujourd’hui plus de 1100 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel dépassant les cinq milliards d’euros. De nombreux secteurs d’activités sont représentés, comme l’aéronautique, l’automobile, l’agroalimentaire, le textile ou encore la logistique. On y compte les zones d’activités suivantes : Tanger Free Zone (pour le secteur aéronautique, électronique, automobile et textile), Renault Tanger Med (la plus grande usine de construction automobile d’Afrique), Tanger Automobile City (un pôle d’excellence dédié à l’automobile), Tétouan Shore (pour le secteur de l’offshoring) et Tetouan Park (des unités industrielles et logistiques destinées à alimenter le nord du Maroc).
Adétikopé : des débuts prometteurs
Fruit d’un partenariat public-privé entre Arise IIP et l’État togolais, cette infrastructure multisectorielle et intégrée a été inaugurée en juin 2021 par le président du pays, Faure Essozimna Gnassingbé. Elle constitue la tête de proue du Plan national de développement 2018-2022. Contrairement à d’autres plateformes industrielles, aucun régime exceptionnel n’a été créé.
La zone s’en tient à la législation en vigueur : la loi sur la Zone Franche et le code des investissements. Cette ZES est dotée d’un Guichet unique, dont le rôle est de simplifier les démarches administratives des sociétés. L’objectif est de générer à terme plus de 35 000 emplois directs et indirects. Cette plateforme industrielle facilite la création de chaînes agro-industrielles à forte valeur ajoutée, notamment pour le coton, le sésame, le cacao, la volaille, le café ou encore le soja. D’autres industries à fort potentiel économique peuvent aussi s’y installer, comme en automobile ou en pharmaceutique.
Libreville : une référence selon l’AEZO
La plateforme industrielle de Libreville, au Gabon, a été qualifiée de référence en Afrique par l’Organisation africaine des zones économiques (AEZO), une association continentale qui regroupe les principales institutions privées et publiques en charge de la gestion, du développement et de la promotion des zones économiques en Afrique. Créée en 2011, cette plateforme a été implantée à une trentaine de kilomètres de la capitale. La zone abrite des espaces commerciaux, résidentiels et industriels.
Elle abrite désormais plus de 100 entreprises, pour lesquelles travaillent plus de 5000 personnes, dont 70% de Gabonais. Une clause du contrat d’adhésion stipule que les sociétés membres doivent exporter au moins les trois quarts de leur production. Résultat : pas moins de quarante pour cent des exportations du Gabon proviennent aujourd’hui de la plateforme industrielle de Libreville. Une belle réussite africaine.
Hawassa : des débuts difficiles
Ouverte en juillet 2016, la zone industrielle de Hawassa est la première du genre en Éthiopie. Elle a coûté près de 300 millions d’euros et a été construit en moins d’un an. Elle s’inscrit pleinement dans l’objectif de l’Éthiopie de devenir l’un des leaders de l’industrie manufacturière légère en Afrique subsaharienne, d’ici 2025. Ainsi, la multinationale du textile PVH, anciennement Phillips-Van Heusen, qui détient les marques Clavin Klein, Izod,
Arrow ou encore Van Heusen, s’y est installée en 2016. Si l’objectif est d’atteindre les 60 000 emplois sur le site, en 2020, seulement 30 000 personnes y travaillaient. Pourtant, la zone est située à proximité d’un important bassin de main d’œuvre, la ville d’Hawassa, et l’État éthiopien a proposé de nombreuses incitations fiscales et non fiscales.