Société générale se retire du maroc : poursuite de sa cure d’amaigrissement
03/05/2024Le groupe bancaire Société Générale a annoncé la vente de ses parts de Société Générale Maroc à la holding marocaine Saham pour 745 millions d’euros. Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à se désengager de l’Afrique, après avoir cédé deux filiales au Congo et au Tchad en décembre et janvier derniers, avec des projets similaires en Guinée Equatoriale et au Burkina Faso. La cession s’aligne sur le souhait du directeur général de redéfinir un modèle simplifié et performant pour le groupe. Les activités opérées par Société Générale Maroc ainsi que celles de La Marocaine Vie seront reprises par la holding Saham, qui a été fondée par Moulay Hafid Elalamy, ancien ministre marocain de l’Industrie. L’ensemble des salariés sera également repris dans cette transaction.
Cession de l’activité de location financière d’entreprise
La Société Générale vend ses activités de financement d’équipements à BPCE pour 1,1 milliard d’euros. Cette vente concerne 15 milliards d’euros de crédits et montre la volonté du groupe bancaire de se retirer progressivement. En vendant SGEF, la banque confirme son désir de se concentrer sur certaines activités spécifiques. D’autres cessions sont susceptibles de suivre, notamment dans le domaine des titres (SGSS), où la banque estime ne plus avoir une taille suffisante.
La Société générale vise à augmenter sa rentabilité
La banque est en train de se restructurer pour suivre un nouveau plan stratégique. Le but est de contrôler les coûts et de concentrer les activités sur des secteurs prioritaires tels que le leasing automobile. Le nouveau directeur général met l’accent sur la création de valeur nette et vise à renforcer la solidité financière de la banque. Pour atteindre cet objectif, des mesures sont prises pour réduire les coûts et augmenter le ratio de solvabilité. La croissance des revenus sera limitée au cours des prochaines années, avec un accent mis sur une approche plus prudente par rapport aux risques financiers. L’objectif est d’économiser 1,7 milliard d’euros tout en ramenant le coefficient d’exploitation à 60%.
Journaliste spécialisée en économie et finance, je décrypte depuis plus de vingt ans les enjeux économiques mondiaux pour un public exigeant. Mon parcours m’a conduite à collaborer avec des publications de renom, où j’ai analysé les marchés financiers, les politiques monétaires et les tendances macroéconomiques.
